Les 12 principes des méthodes vivantes

Les méthodes vivantes sont un ensemble de méthodes structurées et cohérentes minimales. Minimales dans le sens où l'idée ce n'est pas d'avoir un million d'outils, mais d'avoir seulement ce qu'il y a besoin. Elles s'articulent entre elles et peuvent vous aider à créer votre vie sur mesure, à vous accompagner pleinement dans vos journées afin de vivre une vie plus vivante.

Je vais vous présenter les 10 principes des méthodes vivantes. Derrière ces principes, il existe des méthodes spécifiques. Voyons déjà ces 10 principes.

1) L'harmonie avec soi, avec les autres, avec le monde

Nous avons différentes parts, ainsi que plusieurs formes de satisfaction à l'intérieur de nous, comme le plaisir ou l'accomplissement personnel. Nous pouvons chercher à créer de l'harmonie entre toutes ces parts. Et plus que ça, nous pouvons créer l'harmonie avec les autres, mais aussi le monde.

Se sentir bien dans sa vie ne peut pas s'imaginer sans une vie riche de sens, donc fondamentalement altruiste et en accord avec le reste du monde.

2) On dit que le bonheur est dans la tête, mais un bon environnement physique et relationnel, ça aide vraiment

Il est rassurant de se dire que notre bonheur ne dépend que de nous, qu'il ne dépend aucunement de notre entourage et de nos conditions de vie. Pourtant, si on regarde une théorie comme celle de l'autodétermination qui est une théorie validée est solide, on s'aperçoit qu'être soutenu, entendu, accepté sont de réelles sources pour se sentir bien.

On peut travailler sur soi, sur ses pensées, ses émotions, mais ne négligeons pas forcément le monde extérieur.

3) La vitalité plutôt que le bonheur

Le terme bonheur pose des difficultés. Il est flou. Il a tendance à valoriser les émotions positives. On peut choisir un autre terme, celui de vitalité. Au lieu de chercher le bonheur, on va miser sur la vitalité. C'est à dire, chercher à se construire une vie choisie, pleine de sens. On peut chercher à se sentir vivant (d'où le terme "méthodes vivantes"). Même si c'est parfois difficile, on peut faire le choix de la vitalité.

4) Se connecter à ce qui nous appelle, même si on échoue, même sans un seul résultat, c'est la moitié de la satisfaction.

Les thérapies ACT nous montrent que se connecter à nos valeurs participent à notre vitalité. Et même si nous pouvons incarner nos valeurs la plupart du temps, il est parfois possible que ce ne soit pas le cas. Notre environnement étant trop hostile pour cela.

Nous pouvons malgré tout nous connecter à l'appel de notre valeur. Nous pouvons faire un pas dans sa direction. Nous pouvons choisir le moins pire et faire au mieux. Se connecter à notre appel, c'est la moitié de la satisfaction.

5) La pression sociale est un piège, le récit social est une prison

La société nous fait pression. Par l'intermédiaire des médias, mais aussi de nos voisins, nos amis, notre famille. Cela peut nous pousser à choisir une vie contrainte et contraire à ce que l'on cherche. On peut apprendre à rester vigilant à la pression sociale.

Mais il y a pire. La société nous propose des récits, c'est à dire une manière de voir le monde, qui nous amène à être aveugle à toutes nos possibilités de vie. Si la pression sociale est un piège, le récit social est pire, c'est une prison.

On peut apprendre à se défaire du récit social.

6) Toutes les civilisations meurent. C'est le cas de la nôtre. On peut déjà s'intéresser à ce qui viendra après.

Le monde change. On peut voir ça comme douloureux et le subir. On peut aussi l'anticiper, s'intéresser et voir comment on peut vivre après. Cela peut nous amener à nous interroger sur la famille, le couple, le travail. Cela peut nous amener à nous interroger sur d'autres manières de concevoir la coopération, l'apprentissage, la création de projets, le vivre ensemble.

7) Si on peut fabriquer une table, on peut alors fabriquer sa propre vie

Nous avons tendance à sacraliser l'humain, à considérer que ce qui permet de fabriquer une table, ne pourrait pas nous permettre de concevoir sa propre vie. Je pense au contraire qu'avec un peu d'humilité, on peut s'apercevoir qu'on peut fabriquer sa propre vie. On peut raisonner dessus, la modeler, la former.

Notre vie est un projet comme un autre.

8) Nous ne suivons que des recettes toutes faites, nous pouvons aussi apprendre à cuisiner les ingrédients

La société nous a apporté une forme de prêt-à-penser. Ce sont des recettes toutes faites pour composer sa vie, sa famille, son travail, etc. Nous avons la liberté d'en comprendre les ingrédients et de cuisiner notre vie comme nous l'entendons.

9) Ce n'est pas tant ce qu'on fait qui compte, que l'attitude dans lequel on le fait

L'école nous a appris à obéir et à nous conformer. On suit des règles, on est discipliné et précis. Il existe des bonnes et des mauvaises réponses. On fait des efforts. Tout ceci constitue un ensemble d'attitudes que j'appelle un mode.

Et par exemple, ce mode scolaire sera sûrement mauvais si vous voulez devenir artiste par exemple. Vous pourrez toujours l'utiliser, mais à vos risques et périls.

Il existe de nombreux modes. Souvent l'essentiel, c'est de trouver les bons modes reliés aux bonnes circonstances.

10) Fonder ses projets sur des preuves absolues est intenable, tout autant que se fonder sur aucun élément. L'essentiel se trouve à l'interface.

La science agit comme une loupe. Mais le monde est bien trop vaste et complexe pour s'appuyer strictement sur des preuves. Vous ne pouvez pas prouver le choix de votre maison ou de votre travail. La majorité de tout ce qu'on entreprend dans la vie est hors de portée des preuves.

L'attitude inverse qui consiste à ne se fonder sur rien ne fait pas forcément mieux. Et l'intuition seule ne fait pas toujours au mieux.

On peut pourtant trouver une troisième voie. Apprendre, se renseigner, se baser sur son expérience, utiliser les faits scientifiques quand c'est utile, lancer des expérimentations et des simulations. On peut essayer d'entrevoir dans le brouillard du futur quelques repères fondamentaux. Toute cette approche des projets, je l'appelle les projets visionnaires. Les méthodes vivantes en font partie.

11) Nous avons tendance à nous focaliser sur des approches parcellaires et partisanes. Nous ne résoudrons rien sans outils largement pluridisciplinaires et couvrant un large éventail de possibilités.

Personne ne détient TOUTE la solution. Les psy ont une partie de la solution. Les coachs ont une partie de la solution. Il en est de même dans la gestion de projet, la résolution de problème, la gestion du temps ou tout ce que vous voulez. Chaque discipline possède un bout. Mais il me parait essentiel pour ne pas s'éparpiller d'en faire une synthèse et de voir large dans les possibilités d'action.

12) Attention au piège d'avoir la vue courte, essayez plutôt la vue longue

Vous voulez faire plus vite un boulot que vous détestez. Vous auriez tout intérêt à changer de boulot, mais vous n’avez pas questionné cette possibilité : vous êtes tombé dans le piège de la vue courte. C’est à dire que vous travaillez au mauvais endroit, sans prendre en compte la situation de manière plus large.

Vous voulez apprendre des astuces court termistes pour apprendre à séduire, mais vous ne bougez pas d’un pouce votre savoir être, vos compétences empathiques, votre manière humaine de vous connecter à quelqu’un d’autre. Se pose alors la question : n’êtes vous pas piégé par une vue courte ?

Le court terme, les objets qui brillent et autres remèdes miracles, les diversions pour vous éviter des confrontations avec ce qui vous fait peur sont des vues courtes. Et c’est un vrai piège.

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